LA SANTÉ INTÉGRATIVE

 DÉFINITION

La SANTE INTEGRATIVE est une approche innovante du parcours de soins de patients errants ou atteints d’une pathologie chronique. Elle réunit la médecine conventionnelle et les médecines complémentaires autour du patient. Cette collaboration offre une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement au patient pris dans sa globalité – physique, psychologique, énergétique, personnelle, sociale, économique et affective – pour lui redonner sa dignité et lui permettre de (re)prendre en main son parcours de guérison.

 

 

 AVANTAGES DE LA SANTÉ INTÉGRATIVE

  • pour le patient atteint d’une maladie chronique
    • fin de son errance,
    • une écoute, un accompagnement thérapeutique cohérent et choisi,
    • prise en compte globale de sa personne et de sa santé,
    • renforcement de son immunité,
    • amélioration de son hygiène de vie par l’éducation, la prévention, l’alimentation,
    • ralentissement de la progression de sa maladie.
  • pour les professionnels de santé
    • curiosité et respect du savoir des professionnels de Ressanti,
    • rompre l’isolement et faire équipe,
    • un soutien et un accompagnement au sein de Ressanti.
  • pour les dépenses de santé
    • diminution des jours d’hospitalisation,
    • moins d’examens exploratoires coûteux,
    • utilisations des médecines complémentaires moins onéreuses.
  • pour l’environnement
    • moins de rejet dans la nature de produits médicamenteux,
    • eau de meilleure qualité.

 

 HISTORIQUE

La SANTE INTEGRATIVE est reconnue aux Etats-Unis et au Canada.
Elle se développe en Europe et en France au sein d’établissements de santé.

 

Aux ÉTATS-UNIS

Dès la fin des années 1990, les docteurs David Eisenberg et Andrew Weil créent le concept de Médecines Intégrative (MI). Des grands centres américains de lutte contre le cancer ont pris le tournant avec la création de départements de thérapie intégrative. Le Conseil de l’ordre des médecins américains a reconnu la « médecine intégrative » comme une spécialité en 2014. Les médecins peuvent s’y former dans plus de 60 universités et s’appuyer sur des travaux de recherche financés par l’Etat fédéral.

 

Au CANADA

La terminologie « Santé Intégrative » naît au Québec en 2008 de deux chercheuses canadiennes, Luce Pélissier-Simard et Marianne Xhignesse, et a rapidement essaimé au Canada. (cf. article de « le médecin du Québec » de 2008)

La Faculté de l’Education Permanente « FEP » de l’Université de Montréal propose un enseignement sur la santé intégrative. Chantal Levesque, responsable des certificats Santé publique et Gestion des services de santé et des services sociaux de la FEP organise un colloque  annuel sur la santé intégrative. Le mouvement de la santé intégrative du Québec cherche aussi à créer son réseau.

En Ontario, le gouvernement oblige les médecins à travailler avec d’autres thérapeutes ; ce qui n’est pas encore possible au Québec.

 

En EUROPE

La fondation EUROCAM est une plate-forme européenne pour les organisations représentant les patients, les médecins, les vétérinaires et les praticiens du secteur de la médecine complémentaire et alternative. CAM signifie « Complementary and Alternative Medicine ». Son objectif est de promouvoir une meilleure santé en Europe par des soins de santé durables centrés sur le patient.

En 2009, en Suisse, plus de 67 % des électeurs du pays ayant approuvé un nouvel article constitutionnel sur la MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise), certaines thérapies complémentaires ont été réincorporées dans l’assurance santé de base à laquelle ont droit tous les Suisses.
Des centres existent un peu partout en Europe. L’Allemagne et la Suisse sont les pionniers.

 

EN FRANCE

Certains hôpitaux publics et privés ont intégrés des soins complémentaires, en cancérologie. Plus ponctuellement, quelques services proposent également des soins complémentaires : bloc opératoire, service de brûlés, gériatrie, gastro-entérologie, hépatologie, maternité, pédiatrie, traitement de la douleur, unité de cicatrisation, unité de Parkinson, etc…

Le C2DS (Comité pour le Développement Durable en Santé) a référencé les initiatives de soins complémentaires en Etablissements de santé ; ces initiatives sont pilotées par des médecins responsables et vigilants à l’égard de la santé et de la sécurité des patients. Voir la plateforme créée par le C2DS.

Aujourd’hui, la SANTE INTÉGRATIVE n’existe pas  en dehors de ces établissements de santé.

 

Que deviennent les patients qui ont bénéficié de ces soins quand ils retournent à leur domicile ?

Très ponctuellement, quelques médecins, qui ont une approche pragmatique, proposent à leurs patients de consulter des praticiens de médecines complémentaires.

RESSANTI, permettra de multiplier ces initiatives.

 

 

  ILS S’ENGAGENT POUR UNE MÉDECINE INTÉGRATIVE

  • ENGAGEMENT DE BERLIN  – avril 2017
    • Cet engagement global, universel et humaniste porte sur la responsabilité de chacun -professionnels de santé, usagers, décideurs…- dans la pratique et la promotion de la médecine intégrative autour des principes suivants :
      1. Etre acteur de sa santé – Principe de responsabilité individuelle
      2. Impliquer activement les patients – Principe d’autonomisation des patients
      3. Promouvoir l’inter-professionnalisme et le travail interdisciplinaire – Principe d’ouverture
      4. Reconnaître l’importance des médecines traditionnelles – Principe de diversité des recours
      5. Construire une démarche et une pratique reposant sur des preuves scientifiques – Principe de données probantes
      6. Encourager la recherche interdisciplinaire en médecine intégrative – Principe de recherches croisées
      7. Stimuler la collaboration entre toutes les parties prenantes – Principe de co-construction
      8. Rapprocher la prévention et les soins – Principe de complémentarité entre prévention et soin
      9. Être acteur de changement – Principe d’engagement individuel
    • Il fut signé à l’issue du « World Congress on Integrative Medicine and Health » organisé par l’ECIM – European Society of Integrative Medicine – et l’ISCMR  – The International Society of Traditional, Complementary & Integrative Medicine Researchers.
  • Une déclinaison française a été réalisée pour mieux correspondre aux pratiques et au système de santé français.
    Les signataires de la version française sont :
    C2DS – Comité Développement Durable Santé,
    CUMIC – Collège Universitaire de Médecines Intégratives et Complémentaires,
    GETCOP – Groupe d’Evaluation des Thérapies Complémentaires Personnalisées,
    OMNC – Observatoire des Médecines Non Conventionnelles,
    Plateforme CEPS – Plateforme universitaire Collaborative d’Evaluation des programmes de Prévention et de Soins de support.
  • APPEL DE MONTPELLIER – mars 2019
    Cet appel a été lancé à l’attention des autorités publiques françaises et européennes, le 28 mars 2019 lors du 7ième congrès iCEPS, dans le prolongement de l’engagement de Berlin, par les organismes suivants : CESP (Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations INSERM U1018), CUMIC, C2DS, GETCOP, OMNC et la Plateforme CEPS.

 

 

TEXTES

  • HIPPOCRATE, environ 400 avant JC
    « Laisse ta nourriture être ton remède et ton remède ta nourriture. »
    « La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin. »
    « C’est la nature qui guérit les malades. »
    « Que ton aliment soit ton médicament » – Intitulé du colloque universitaire des médecines non conventionnelles de la Faculté de Médecine de Nice, organisé par l’OMCNC, en Janvier 2020
  • OMS : Déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires – sept. 1978
    « La santé, qui est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité, est un droit fondamental de l’être humain. …/…
    Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont destinés. »
  • OMS : Stratégie pour la médecine traditionnelle pour 2014-2023 
    « À travers le monde, la médecine traditionnelle (MT) constitue soit le mode principal de prestation de soins de santé, soit un complément à ce dernier. Dans certains pays, la médecine traditionnelle ou non conventionnelle est appelée médecine complémentaire (MC). …/…
    La MT/MC constitue un pan important et souvent sous-estimé des soins de santé. Elle existe dans quasiment tous les pays du monde, et la demande de services dans ce domaine est en progression. La MT, dont la qualité, la sécurité et l’efficacité sont avérées, participe à la réalisation de l’objectif d’un accès aux soins universel. »
  • MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ : MA SANTÉ 2022 – sept. 2018
    « Le vieillissement de la population, la forte augmentation des maladies chroniques, mais aussi les progrès technologiques, l’apparition de nouvelles thérapeutiques ou l’entrée du numérique dans la santé ont considérablement changé nos besoins et nos approches en matière de soins. Les attentes des professionnels de santé ont elles aussi évolué. Repenser notre système de santé, c’est garantir à tous les Français une meilleure prévention et un accès à des soins de qualité. »
    En bref :
    – Créer un collectif de soins au service des patients via les CPTS – Communautés Professionnelles Territoriales de Santé –
    – Libérer du temps médical pour répondre aux problèmes d’accès aux soins via une nouvelle fonction d’assistant.e médical.e.
  • AVIS DU CESE – CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL – SUR LES MALADIES CHRONIQUES – juin 2019
    « les défis soulevés par les maladies chroniques pour les professionnels et professionnelles» (voir page 24)
    …/…cette organisation (du système français de santé) souffre parallèlement d’importants cloisonnements, notamment entre la médecine de ville et les établissements hospitaliers, entre le médical et le social. Elle a contribué à la complexification des parcours, trop souvent devenus une juxtaposition de prestations médicales …/… Cette organisation est dans l’ensemble inadaptée à la réalité des maladies chroniques caractérisée par les interactions entre les traitements et entre les différents organes affectés, par des synergies multiples et complexes entre les facteurs de risques ou d’aggravation de la maladie et, de plus en plus souvent, par la pluri‑pathologie. Elle est aussi en contradiction avec les parcours tels qu’ils sont vécus par les patientes et patients : longs, marqués par une fluctuation de leur état, une incidence forte entre leur situation psychologique, sociale et leur pathologie (et, dans le même, temps, une réelle expertise des malades, acquise au fil du temps). De ce point de vue, le premier défi est celui de la coordination qui doit aller bien au-delà du seul échange d’informations et où chacun et chacune, patient et patiente inclus, a sa place.
    …/… la maladie chronique impose de passer d’une logique de soins à une logique de parcours, qui implique les professionnels et professionnelles de la santé, du social et du médico-social
  • COMMUNIQUE DE PRESSE DU RESEAU SANTE ENVIRONNEMENT – 6 avril 2020
    …/… Pour mémoire en France, le dernier rapport de la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) donne pour 2017 un chiffre de 3,2 millions de personnes (diabétiques) sous traitement et une progression de 400 000 cas depuis 2012. Le nombre en 2004 n’était que de 1,3 million. Le nombre de nouveaux cas a presque doublé sur la période passant de 135 000 à 260 000 cas alors que la population du régime général n’a progressé dans le même temps que de 11 %.
    …/… Les causes principales du diabète sont bien identifiées, soit directement, soit via l’obésité et le surpoids : alimentation, sédentarité, pollution de l’air et perturbateurs endocriniens (on parle de substances diabétogènes et obésogènes principalement : bisphénol A, phtalates, PCB, dioxines, pesticides, PFOA).
    L’impact de l’épidémie du Covid‑19 doit être analysée en référence à l’épidémie de maladies chroniques, dont celle du diabète. L’Assemblée générale de l’ONU a voté 2 résolutions en septembre 2011 et 2018, demandant de s’attaquer à l’épidémie mondiale de maladies chroniques, mais sans qu’aucun pays ne se soit doté d’une politique cohérente en ce domaine.
    La réflexion sur l’après Covid‑19 doit intégrer la lutte contre l’épidémie de maladies chroniques comme une priorité de santé environnementale.

 

 

 LES  THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES

Le champ des thérapies complémentaires est très vaste. Toutes ne seront pas validées dans le cadre du Réseau.

  • acupuncture
  • aromathérapie
  • art-thérapie
  • auriculothérapie
  • chiropractie
  • cryothérapie
  • dentisterie holistique
  • étiopathie
  • herboristerie
  • homéopathie
  • hypnose
  • jeûne
  • kinésiologie
  • libération de traumatisme et émotionnelle (EMDR)
  • massothérapie
  • médecine traditionnelle ayurvédique
  • médecines traditionnelles chinoises : acupuncture, etc…
  • méditation pleine conscience
  • mésothérapie
  • micro-nutrition
  • musicothérapie
  • naturopathie
  • ostéopathie
  • phytothérapie
  • psychothérapie psycho‑corporelle
  • qi gong
  • réflexologie plantaire
  • shiatsu
  • sophrologie
  • sport
  • taï chi
  • touché thérapeutique
  • yoga

L’acupuncture, l’homéopathie, la mésothérapie et l’ostéopathie sont reconnues par le Conseil de l’Ordre des médecins français.